25 Novembre 2014

Appel du 25 Novembre 2014.
VIOLS ET VIOLENCES : LA PEUR ET LA HONTE DOIVENT CHANGER DE CAMP !
Comme tous les ans, nous faisons le constat que la société hétéropatriarcale donne aux hommes un permis de violer, d’agresser, de tuer, de mutiler. Des centaines de milliers de viols par an, mais seulement 1 356 condamnations en 2013. Moins d’1%. En France, une femme est assassinée tous les 3 jours par son conjoint. Harcèlement, insultes sont notre quotidien à toutEs !
Ceux qui agissent sont nos pères, nos oncles, les amis de la famille, nos frères, nos profs, nos collègues, nos patrons, nos maris, nos conjoints, nos amants, nos amis, nos camarades de lutte, nos proches, des clients, des inconnus, des dragueurs… mais aussi l’Etat et l’institution policière.
Ces violences ne sont pas seulement le fait d’individus. C’est aussi le produit d’un système, d’une idéologie et des lois qui la structurent. Capter le pouvoir et les richesses, en nous abaissant, en précarisant de plus en plus nos vies, en parlant à notre place tout en cherchant à dévaloriser notre parole, voilà ce que cherche ce système.
Le résultat ? Viols et violences, inégalité salariale entre femmes et hommes, pénalisation des putes, expulsion des sans papiers, attaques contre les femmes voilées, lesbophobie, transphobie, et assignation à un genre pour les intersexuéEs. C’est à une guerre que nous sommes confrontéEs.
C’est par l’auto-défense que nous pouvons riposter et survivre ! Face au viol et aux violences, l’autodéfense féministe c’est être persuadéEs qu’on doit nous respecter. C’est oser reprendre la rue, l’espace. C’est reprendre le contrôle de nos corps, de nos vies et parfois les reconstruire. Et c’est la solidarité entre nous toutEs. Face au système, c’est comprendre l’origine commune de cette domination à laquelle on veut nous soumettre, faire converger nos luttes et mener nos combats ensemble ! Notre peur, c’est leur confiance. Face à la guerre menée contre nous, nous devons nous battre. La confiance doit changer de camp et c’est touTEs ensemble, organiséEs, fortEs et solidaires que nous y arriverons !
Marche de nuit féministe, non mixte, le 25 novembre 2014 à 18h30. Départ métro Grands Boulevards.
Organisée par une assemblée générale non mixte de femmes, meufs, gouines, trans, intersexuéEs.
Avec le soutien de : ARF (Action Radicale Féministe), Les Dé-chaînées, FièrEs, Garçes, 8 Mars Pour TouTEs, CAPAB, OCFR…
25 Novembre 2012

Appel du 25 Novembre 2012.
25 NOVEMBRE POUT TOUTES, CONTRE TOUTES LES VIOLENCES !
Ces derniers mois encore, trop d’événements nous ont confirmés que le sexisme et racisme étaient bien deux piliers fondateurs des institutions françaises. Alors que ce nouveau gouvernement se vante de son progressisme en matière de lutte contre les discriminations, il continue en réalité de cautionner, voire de générer les violences physiques comme morales faites aux femmes.
Le viol demeure trop souvent comme un simple fait divers, dans lequel les victimes peinent à être entendues. Or, en ne condamnant pas les agresseurs, la justice dissuade les femmes de dénoncer ces violences sexuelles.
Si la nouvelle loi sur le harcèlement sexuel prétend prendre en compte la transphobie, elle ne remet pas en cause l’imposition d’un parcours administratif, psychiatrique et médical particulièrement violent pour obtenir un changement d’état civil.
Le projet de loi sur le mariage pour touTEs peine également à arriver dans l’hémicycle, tandis que les revendications concernant les lesbiennes sur la Procréation Médicalement Assistée (PMA) ont semble-t-il été « oubliées ».
Les lois et décrets légitimant l’exclusion et la stigmatisation des femmes musulmanes n’ont pas été abrogés, et l’on assiste toujours à une instrumentalisation de la lutte pour les droits des femmes à des fins islamophobes, racistes ou impérialistes.
Le délit de racolage public, actif comme passif, demeure toujours en vigueur : tous les jours la police continue à harceler, arrêter et détenir les putes ; tous les jours, les putes subissent un traitement arbitraire qui les incite davantage à éviter la police et les dissuade de saisir la justice en cas d’abus ou de violence, ce qui les met davantage en danger.
Les expulsions des femmes sans-papiers se poursuivent. La politique du chiffre menée par Manuel Valls n’a rien à envier à celle de ses prédécesseurs de droite.
Les politiques d’austérité menées garantissent la pérennité de l’idéologie patriarcale. En effet, les femmes sont les premières victimes de ces politiques qui pénalisent leur droit à l’emploi, et donc leur autonomie. Ce faisant, elles maintiennent les femmes dans le rôle dit « traditionnel » qui leur est assigné. Cela n’est rien d’autre qu’une promotion étatique des violences sexistes.
Cette liste de violences n’est, hélas, pas exhaustive.Tout est fait pour museler les femmes, pour les maintenir dans une position de subordonnées, pour limiter leur auto-détermination.L’Etat ne se contente pas de couvrir les violences sexistes et racistes : il l’incite, au moins implicitement, quand il n’en est pas directement l’auteur. Quand ce ne sont pas les textes qu’il adopte, c’est par l’application qui en est faite.Ces violences ne sont pas symboliques. Elles ont des conséquences bien concrètes sur nos quotidiens. Ces violences sont étatiques.
Nous exigeons :
- Une formation à l’accueil des victimes de violences sexistes dans les commissariats et de véritables moyens pour assurer leurs protections lorsqu’elles portent plainte.
- L’inscription de la PMA dans le projet de loi du mariage pour toutEs.
- L’abrogation immédiate et sans condition du délit de racolage public, et de toutes les mesures légitimant le harcèlement policier des putes ; l’abandon du projet de dépénaliser des clients, qui ferait inévitablement obstacle à l’exercice par les travailleuSEs du sexe, de leurs droits fondamentaux.
- Le retrait de toutes les mesures stigmatisant les femmes voilées et les excluant des écoles, de certaines professions ou de l’espace public.
- La facilitation du changement d’état civil pour les personnes trans’.
- La régularisation de toutes les sans-papiers.
- L’abrogation de la loi HPST et la défense du service public sur la santé des femmes (IVG, inclusion des femmes dans les essais cliniques, campagnes de prévention VIH/ST adaptées aux spécificités des femmes, maternités …).
- Le droit d’asile pour les femmes cibles de persécutions et de violences sexistes, lesbophobes et transphobes.
Acceptess-T – Act Up-Paris – Cabiria – Collectif 8 mars pour touTEs – Etudions gayment – Fédération Syndicale Etudiantes (FSE) – G.A.R.Ç.E.S – Grisélidis – Syndicat du Travail Sexuel (STRASS) – TumulTueuses
Appel à manifester le dimanche 25 novembre 2012
RDV et point presse à 13h à l’angle de la place de la Bastille et du Bd Beaumarchais